Le blog du Clos Mosaïne

Il y a une dizaine de jours, je me lançais enfin dans la réalisation du sac en vue de notre exposition sur la mode…

Oh bien sûr je ne porterai pas ce sac…!!!

Plusieurs après-midi, j’ai brodé le devant du sac en utilisant des rubans de soie du "Ver à Soie"... Ce matin, en parcourant les nouvelles, j’ai découvert que leur usine, située à Bracieux dans le Loir-et-Cher, avait été détruite la nuit dernière par un incendie.

Tant les machines que les innombrables bobines de fil de soie ont été détruites ! Quelle tristesse...

Il y a quelques années j’avais eu l’occasion de visiter ce bâtiment qui abritait des machines anciennes servant à la fabrication de fils de soie destinés aux grands noms de la haute couture, mais aussi des soies naturelles utilisées pour la pêche à la mouche.

Créée en 1820, et leader mondial dans ce domaine très spécialisé, la société du "Ver à soie", dont la maison mère est située à Paris, avait installé sa production de fil de soie à Bracieux depuis près de 15 ans.

A bientôt avec d'autres photos d'ici ou d'ailleurs .. 

Il y a un moment déjà, nous nous sommes promenés un dimanche près de chez nous, sur les bords du Cher. Nous y avons trouvé une splendide demeure, presque invisible depuis la levée.

Au début de l'ère chrétienne, il y avait un temple dédié à Mercure que Saint Martin a fait détruire. Sur le site, un prieuré a été construit au XVe siècle.   Vestige de ce prieuré, une Vierge à l'Enfant. Tous deux ont perdu la tête à la Révolution, donnant ainsi au lieu son surnom de "manoir de la femme sans tête". C'est aujourd'hui une demeure privée que les propriétaires, qui nous ont gentiment accueillis, restaurent avec soin et passion.

	La fenêtre ouvre sur un Cher aujourd'hui paisible, mais qui sait sortir de son lit, ainsi qu'il le fit  le 29 septembre 1866 comme en témoigne la marque apposée sur ce pilier à environ trois mètres du sol...

Mercredi prochain le salon "Pour l'Amour du Fil" ouvre ses portes à Nantes.  L'exposition du "challenge cinéma-réalisateurs" auquel ont participé 30 japonaises, 30 françaises et 30 sud-africaines, sera au salon après avoir été exposé au Japon, en Corée du Sud, et à Rouen. J'y serai avec "Adieu Ma Concubine".

Je n'oublierai pas de faire un reportage pour toutes celles qui n'auront pas la chance d'y aller...

 A bientôt avec d'autres photos d'ici ou d'ailleurs ...

Aujourd’hui, jour de la Sainte Anne, comme le veut la tradition qui remonte au Moyen-Age, nous sommes allés à la grande foire à l’ail et au basilic de Tours.

Le temps d'une journée, quelques rues du vieux tours se parent de tons verts et blancs (parfois roses), ceux-là même des nombreux étals.

Mettre la main sur le pot de basilic et la tresse d'ail ou de petites échalotes grises qui vous tentent n’est certainement pas le plus difficile : il y en partout. L’ail vient de Bourgueil, mais aussi du sud. On trouve même de l’ail fumé !

J’ai découvert que le premier conflit social de l'histoire de l'humanité aurait été provoqué par la ration d'ail supprimée aux ouvriers égyptiens construisant les pyramides.

Maintenant, il va falloir s’activer aux fourneaux … Les vampires n’ont qu’à bien se tenir !

Quant au basilic, il ne faut pas croire qu’il n’est que méridional. Toutes ses variétés sont présentes en Touraine : de l’Orin Thaïlandais au basilic citronné, en passant par le Mammouth …

Il existe aussi du safran en Touraine. J’ai acheté aujourd’hui 5 bulbes pour les planter dans le jardin. Prochaine récolte ... En octobre ! Mais pour obtenir 1 gramme safran sec il faut 150 à 200 fleurs…

 A bientôt avec d'autres photos d'ici ou d'ailleurs ...

Hier, avec les Topines en Bourg nous sommes partis à la recherche de nos souvenirs d’écolières…

A la Tour Nivelle dans les Deux-Sèvres, nous avons trouvé une école où le temps s’est arrêté … Au début du XXème siècle… Dans la cour, pas de marronnier mais deux tilleuls, un préau avec son jeu de marelle, ses quilles …

Dans le vestiaire, blouses noires, bérets et sabots…

« De mon temps » pas de sabots, la blouse n’était pas noire, mais j’ai porté le béret !!!... 

Dans la classe, nous avons retrouvé le tableau noir, les cartes murales, les armoires remplies de livres et d’objets pour les leçons de choses et les pupitres en bois avec les encriers…

L’instituteur nous a fait écrire sur une page de cahier avec un porte-plume trempé dans l’encre violette… 

Nous avons commencé par recopier la phrase de morale écrite au tableau.

Puis nous avons fait une dictée tirée d’un livre d’Ernest Pérochon Prix Goncourt en 1920 (un an après Proust) qui fut élève dans cette école à la fin du XIXe siècle. Après nous avons pris le buvard rose pour sécher….

Nous sommes ressorties de la classe avec les doigts tachés d’encre.

Il ne nous manquait que la photo de classe ...

Des élèves bien dissipées

Dans la cour de récréation, un goûter nous attendait avec du pain, du beurre, du chocolat et du jus de pomme.

A bientôt avec des photos d’ici ou d’ailleurs.

Aujourd’hui, en ce début d'octobre, sous un ciel un peu gris, le dernier vigneron de mon village entouré de sa famille et d’amis, a vendangé ses vignes…

Qui peut imaginer qu’ici, entre Loire et Cher, et sur les coteaux environnants, poussait la vigne, là où maintenant se trouve blé, maïs, luzerne  et jachères fleuries …

Depuis 4 générations, la famille de Jacques le vigneron plante et exploite la vigne .

Comme chaque année et de façon traditionnelle on a récolté, pressé le raisin, mis le jus dans les fûts.

Les tonneaux utilisés pour le transport des grappes ont été rincés en attendant l’année prochaine.

  Pour Jacques, sa famille et ses amis ce fut l’heure du déjeuner préparé

par Madame, sa soeur et ses filles.

Jacques le vigneron, a 84 ans et continue à fabriquer son fameux petit rosé tant apprécié dans le village.

A l'année prochaine Monsieur, même si le dernier fût rangé

vous dîtes vouloir vous arrêter.

  A bientôt avec d'autres photos d'ici ou d'ailleurs ...